Cercle d'Escrime d'Arras

« Ave Ericus, morituri te salutant »

« Ave Ericus, morituri te salutant »

(Salut Eric, ceux qui s’apprêtent à mourir te saluent)

Notre histoire débute dès potron minet au fin fond de l’Atrébatie sur le morose « Parkinus Escrimus » où l’on retrouve nos fidèles vétérans toujours prêts à en découdre partout et en tout temps avec « force et honneur » … du moment que la cervoise promise coule à flots. Une fois le somptueux et gigantesque char d’au moins 110 chevaux de Francus Primus (*) rempli d’armes en tous genres (cuirasses, casques, glaives, boucliers, …) et de fioles diverses et variées, l’aventure Havraise peut alors commencer.

L’odyssée débute par un long voyage sans encombre… malgré une decumanus maximus trempée et fort glissante. Au cours de ce trajet, Alanus (pas terrible la métamorphose romaine), Alexus, Benur (et non pas Ben-Hur, il ne faut exagérer…), Fabius (pas le politicien…), Francus Primus et enfin Marcus (*) nos fiers guerriers de la cité de Nemetacum s’occupent en échangeant des blagues plus ou moins grivoises et en discutant des derniers modèles de chars à la mode quantique (en effet, pourquoi pas quantique…).
Après un repas frugal pris au forum des Docks du Havre direction le Circus Maximus où doivent se dérouler les combats tant attendus. Benur se montre surpris par la conception de ce Circus à étages composé de plusieurs plateaux avec de nombreuses pistes de combats et il se demande pourquoi les architectes locaux n’ont pas prévus comme au Coliseum de Rome des « ascensori automatici » permettant de transporter sans peine le matériel de combat aux étages.
16 h, les épreuves commencent et nos vaillants vétérans rejoignent leurs zones de combats en formation défensive dite de la « tortue » sous les ordres inquisiteurs du Centurion Alanus (exempt des combats du Samedi) et cela dans le but d’impressionner leur futur adversaire. Après d’âpres combats pendant lesquels Alanus les exhortent à attaquer, à contre-attaquer, à défendre, … en quelque sorte à sortir vainqueur de leur combat, les premiers résultats obtenus par nos braves apparaissent gravés dans le marbre. Alexus (4V/2D), Benur (2V/3D), Fabius (2V/3D), Francus Primus (0V/0D) et Marcus (2V/3D). Peu importe le classement, tout le monde est bien entendu qualifié pour le 1er tour de tableau.
Après une bonne cervoise, tout le monde repart au combat. Malheureusement, seuls Alexus (exempté) et Fabius vainqueur (10 à 8) survivent encore aux duels proposés. Les autres vétérans qui n’ont pas démérité, prennent alors la direction des thermes et/ou éventuellement des valetudinaria pour soigner leurs états d’âme.
Puis les combats s’enchainent pour nos rescapés du jour. Décurion Alexus gagne 10/5 contre un tireur Lillois mais malheureusement Décurion Fabius reste sur l’arène frappé par un adversaire surpuissant.
Après un dernier combat pour lequel il est déclaré vainqueur (10 à 7) par le Magistratus François Demailly (un ancien de la cohorte arrageoise), Alexus accède avec panache au tournoi du Dominicus (dimanche) et devient ainsi Centurion. Aussi, il déclarera lors de l’orgie mémorable de « choucroute d’Havrus » organisée en son honneur : Veni, vidi, vici (« Je suis venu, j’ai vu, j’ai vaincu »).
Dominicus Dies (Dimanche)
9 H : trois centurions entrent en piste : Alanus « l’arbitre volontaire… désigné d’office », Alexus « le bien heureux » et Patricus « le motivé ». Première série de combats et les résultats tombent : Alexus (4V/1D), Patricus (0V/4D) et Alanus (2V/3D). Tout le monde a le droit de retenter sa chance lors d’une seconde salve de combats. Et là les résultats deviennent, par Minerve, piteusement très (trop) homogènes pour nos vétérans Atrébates : Alexus (1V/4D), Patricus (1V/4D) et Alanus (1V/4D).
Rendez-vous dès lors dans le tableau pour les duels « Aut vincere, aut mori » (La victoire ou la mort). Mais auparavant, nos centurions partent se restaurer afin de retrouver un peu l’énergie manquante des derniers combats…

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Malheureusement, en l’absence de « potion magique » nos centurions échouent tous les trois lors du premier tour de tableau. Ainsi Alexus reste malgré tout « le bien heureux », Patricus devient « le déçu » et Alanus comme d’habitude est « le mitigé positif ».
Tout le monde direction les thermes pour une bonne douche et retour à Nematucum après un grand bol d’air réparateur en bord de mer.

In fine, le classement du Havre :
Vétéran 1 : Alex 36ème, Patrice : 45ème, Fabien 65ème, Benoît 74ème et François 83ème.
Vétéran 2 : Alain 36ème.
Vétéran 3 : Marc 18ème.

Alea jacta est.

(*) Traduction pour ceux qui n’ont jamais pratiqué le Latin : Alanus (Alain), Alexus (Alex), Benur (Benoît), Fabius (Fabien), Francus Primus (François dit le 1er), Marcus (Marco… enfin Marc quoi), Patricus (Patrice) et sans oublier Ericus, notre maître à tous.

Commentaires

  • patrice de jaeghere

    Merci Alain pour cet excellent article à l’humour très Goscinny

  • Chaudron Alain

    Mise à part les « blagounettes » de l’article, j’ai personnellement trouvé une évolution de nos vétérans sur les pistes. J’ai senti plus de détermination, plus de concentration, plus d’envie et plus d’assurance. Les erreurs dans les matchs sont moins grossières. Et finalement globalement les résultats s’améliorent pour un grand nombre d’entre eux. Pour les déçus, il faut savoir que la progression n’est pas linéaire, nous ne sommes pas des machines, il y a parfois des ratées, des baisses de régime. Cela ira mieux la prochaine fois.

    Bravo à tous.

    Alain

    • alex leblanc

      Comme dirait l’autre « merci pour ce moment! » Alain!
      Et compte sur moi pour te ressortir ton patronyme à la sauce romaine à la prochaine compét’! 😉

  • ericguilluy@yahoo.fr

    Combien de cervoises tu as bu ???
    EXCELLENT, c’est excellent. Un plaisir à lire, j’ai cru que j’étais plongé en 70 avant JC
    Merci Alain pour ce récit, je comprends mieux maintenant pourquoi vous êtes déjà chaud pour le prochain CN.

    Mais n’aurais-tu point oublié l’épisode de l’apérodus tardus et les photos comprométantes de Marcus, euhh Marco et de son petit chocolatus-bounty gracieusement offert par le restaurateur en l’hommage de son anniversaire ?

    Maître Eric.

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